Publié dans Politique

Mobile money - Les systèmes d’arnaque se diversifient

Publié le lundi, 30 janvier 2023

« De nouvelles technologies de sécurisation de compte arriveront cette année », a annoncé Louis-Olivier Favot, directeur général par intérim de Mvola, samedi dernier, à Andraharo, à l’occasion de la présentation de vœux effectué par la société. Au responsable d’admettre que les arnaqueurs continuent d’œuvrer malgré la vigilance et les actes de sensibilisation déjà opérées par l’opérateur en plus des traitements de tous les incidents et réclamations reçus par Mvola. 

Les modes opératoires des malfaiteurs rivalisent d’ingéniosité. Notamment en incitant les utilisateurs du service à souscrire à une offre en collaboration avec une banque. Il propose 30% de bonus sur votre compte mais il faut entrer un certain code depuis votre mobile pour savoir le montant à vous envoyer. Puis, il vous demande si vous avez plus de 100 000Ar sur votre compte Mvola. 

 

Si vous êtes abonné chez Telma, vous avez sûrement reçu un message concernant « Mvola ne demandera pas votre code secret et/ou mot de passe ». D’autres vont directement au front en approchant un kiosque et en disant à la personne qui s’occupe de ce kiosque qu’ils ont besoin de téléphoner à leur patron qui doit envoyer de l’argent et pour cela ils doivent appeler ce patron avec le téléphone du kiosque car eux n’en possèdent pas. Une fois en main, ils mettent leur numéro dans le répertoire du téléphone du kiosque et ils le nomment « Mvola ». Ils rendent ensuite le téléphone au responsable du kiosque. Quelques instants après, ils envoient un SMS à ce téléphone depuis leur numéro et le responsable du kiosque reçoit donc un SMS  de la part de « Mvola », le nom qu’ils ont inscrit dans le téléphone au préalable. Ce SMS est une copie des SMS officiels Mvola mentionnant que le kiosque a reçu une certaine somme d’argent. C’est l’argent que le fameux « patron » a envoyé.  Le responsable du kiosque décaisse donc cette somme sans prendre la peine de vérifier l’authenticité du SMS puisqu’il a l’habitude de recevoir ce genre de message de la part de Mvola. Sauf qu’ici, ce sont les arnaqueurs qui se font passer pour Mvola. Pour d’autres, pour perpétrer leurs sales coups, ils feintent de faire la queue devant le cash point, comme s'ils vont faire aussi un dépôt. Pendant cela, il épie et surveille sa prochaine cible. Là, avec son portable, il n'hésite pas à prendre discrètement la photo du cahier de comptabilité du préposé, lui permettant ainsi d'obtenir tous les numéros de téléphone de ses prochaines ou ses cibles de choix. Ces arnaqueurs pour mieux dissimuler leurs forfaits, prétendent être des agents de l'entreprise de téléphonie mobile Telma. Voilà comment l'escroc attire ses victimes dans son piège : sitôt après qu'elles viennent d'effectuer une opération Mvola au cash point, elles reçoivent ensuite, soit un SMS, soit un appel téléphonique. Dans ces messages, on leur avertit que leurs comptes Mvola avaient été simplement bloqués. Paniqué, le client victime s'empresse alors d'appeler le numéro de téléphone via lequel le message lui avait été envoyé. Ainsi, le suspect le conseille donc de refaire une opération par mobile banking tout en forçant la victime de lui modifier son code, enfin le lui envoyer avec un autre numéro de téléphone. Une fois que l'arnaqueur obtient ce fameux code, il s'empresse alors de faire un retrait de liquidités auprès d'une DAB la plus proche. Dans tous les cas, l’opérateur Mvola est déjà à pied d’œuvre pour mettre en place des technologies capables de parer à toutes ces éventualités d’arnaque. Cependant, pour les victimes, il est primordial de déposer une plainte directement chez les représentants des Forces de l’ordre les plus proches pour accélérer les procédures d’investigation. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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